Patrice Faubert

Morlocks et coquillards

Ils viennent du futur
Ils viennent du passé
Les morlocks au regard dur
Les coquillards de la vénalité
C'est la panique de la pauvreté
Parfois en bandes organisées
Ils peuvent violer ou tuer
Souvent sous l'emprise de l'alcool
Rampement de violence qui décolle
Leurs espérances sont molles
A leurs semelles, une véritable colle
L'exacerbation de la concupiscence
Querellés sont tous leurs sens
Comme le riche luxurieux
Aux plaisirs si vaniteux
Morlocks et coquillards
Que l'on peut recycler
Pour la loi, faire régner
Quand l'eau de l'histoire est troublée
Et où pour quelques sous
Et à des gens ciblés, ils vont tordre le coup !
Ils n'ont pas vraiment de bord politique
C'est la survie, la bouée du fric
Qui leur donne à boire
Qui leur fait tout croire
Qui leur donne de l'argent
Devient leur sergent
Mais, toutes les couches sociales
Sont touchées, c'est la guerre économique, le capital
Richesse de la pauvreté
Pauvreté de la richesse
Morlocks et coquillards
Les yeux sont sans éclat
Le moral est à plat
Partout, l'on se bat !
Et le monde
Se morlockise
Et le monde
Se coquillardise
Où tout est absolument violent
Où tout est absolument aberrant
Partout, des coquillards et des morlocks
Mouvance prête à tout, pour la moindre breloque
Sujet où l'individu est peu disert
Même après le dessert
Pourtant, tout s'obsède, par l'argent, par le cul
Tripalium et prostibulum
Déjà au quinzième siècle
Les libidineux ecclésiastiques
Qui n'en pouvaient plus, de la trique
De la fréquentation des bordels
Vingt pour cent, allaient aux belles
Faire sortir l'énergie sexuelle
Pour un peu moins, de peste émotionnelle
La jalousie
C'est la peste émotionnelle
La frustration
C'est la peste émotionnelle
La violence
C'est la peste émotionnelle
De tous les refoulements accumulés
Une bombe prête à exploser
De l'énergie sexuelle sublimée
Les rapports humains
Sont morlocks
Les rapports humains
Sont coquillards
Et tout le monde mouchard
C'est le premier qui tire
Pas besoin de savoir lire
C'est le premier qui frappe
Pour vous donner des claques
Tout est symbolique
Dans ce monde, totalement schizophrénique
Toujours faire quelque chose
Toujours être quelque chose
Toujours prendre des poses
Sans jamais la moindre pause
Nous nous faisons la guerre
Nous nous jetons des pierres
Le monde est morlock
Le monde est coquillard
Le monde débloque
Le monde est froussard
L'anxiété avec raison
N'est pas de l'anxiété
L'anxiété sans raison
Est de l'anxiété
L'inquiétude avec raison
N'est pas de l'inquiétude
L'inquiétude sans raison
Est de l'inquiétude
Et tout est comme cela
Mais nous disons, c'est la vie, et voilà !
L'activité sportive ne fait pas maigrir
Sauf la marche athlétique, sans faillir
Bientôt l'homme synthétique
Mémoire absolue, oreille absolue, robotique
Né tout fait, éternellement vingt ans
Dangereux, imprévisible, affectivement
Bientôt la femme synthétique
De l'amour informatique
De l'amitié informatique
Tout sortira des usines
Comme des voitures en série
Comme un cul qui chie
Et tous et toutes, la même mine !
Ici, là, en Chine
Le marché en sera envahi
A toutes les bourses, bises câlines
Pour cette misère infinie !
Déjà, les humains ressemblent aux machines
Déjà, les machines ressemblent aux humains
Mais, il y a la vidéosurveillance
Par la novlangue, rebaptisée vidéoprotection
La folie sécuritaire, et sa malfaisance
Qui partout sévit et punit, avec sa décoration !
What Makes Our Lives So Fragmented ?
L'être humain n'est ni mauvais, ni bon
Mais il est possédé, par la société, et son organisation
Et toutes ses fausses représentations
Comme le spécialiste
Qui ne connait bien, que sa liste
Et qui a oublié tout le reste
Dans les poches trouées, de sa veste
Notre vision globale
Est toujours très très restreinte
Elle n'est que feinte
C'est du supermarché, c'est du commercial !
Le voyageur imprudent
C'est une révolution psychologique
Et non pas technique
Comme dans le fameux roman
De feu (1911-1985) René Barjavel
De (1943) " Le voyageur imprudent "
Qui dans l'imaginaire, fait des étincelles
La révolution psychologique
Est sans véhicule, sans appareil
Sans aucune prothèse technologique
Pour se déplacer, à travers toutes les époques
Vivre tous les possibles, sans aucun toc
Coquillards et morlocks
Ne sont pas toujours pauvres
Parfois, ils sont dans le fard
L'enfance est une invention sociale
L'adolescence est une construction sociale
La vieillesse est une sécurité sociale
La création des compartiments économiques
Le fonctionnement politique est une clinique
La vie est une conduite à risque
Morlocks et coquillards
De la paupérisation
Morlocks et coquillards
Des beaux habits de la corruption
 
 Patrice Faubert (2013) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "

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Published on e-Stories.org on 06/03/2016.

 
 

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