Patrice Faubert

Les cadres de la contre-révolution, banalités de base

Autrefois, en France
Cela n'est pas une évidence
Des circuits touristiques étaient organisés
Pour voir des cadavres, c'était la tournée
Tous les corps non réclamés
Tous les corps non identifiés
Tous les sous X, enterrés
Plus de cent ans plus tard, deux mille chaque année
De nos jours
La mort est comme une indécence
Jadis, tous les jours, c'était flagrance
Comme la supercherie en science
Qui toujours fit bombance
Comme le fameux faux
De feu ( 1864 - 1916 ) Charles Dawson, habile escroc
Avec l'homme de Piltdown qui le rendit célèbre
Des rues anglaises portèrent son nom, drôle de zèbre
Dawson mourut finalement empoisonné
Il avait 52 ans, expériences chimique à la grande toxicité
Par cela, sa femme fut aussi emportée
Les musées, de faux, sont encombrés
Pas de quoi donc, s'en étonner
Mais, en toutes choses, le faux a triomphé
De sorte, qu'il n'y a plus aucune vérité !
La vraie possibilité de penser
Est la pensée de toutes les possibilités
Qui sous le capital
N'est qu'une pensée en boîte, très limitée
Qui sous le capital
N'est qu'une possibilité en boîte, très limitée
Partout, l'esclavage salarié
Et des allocations diverses, de la mendicité
Puis, les opiums du peuple, comme le sport du spectacle
Le spectacle du sport
Pour tout faire oublier
L'ivresse des gradins, violence autorisée
Le sport professionnel est forcément truqué
Rugby, football, d'autres, tout y est arrangé
Considérations politiques
Considérations économiques
Considérations psychologiques
La Stasi de la RDA
N'est pas défunte, elle est ici ou là
Contrôle, surveillance, discipline
Dans une subtilité qui la joue fine
Le monde entier est Stasi
Le monde entier est nazi
Se réorganisant dans l'infini
Pas seulement le mur de Berlin ( 1961 - 1989) RDA
Mais dans toutes les têtes, voilà
En Allemagne de l'Est
Ce régime stalinien, une caserne, c'est bête
Au moins 10.000 enfants enlevés
Mis dans des familles aux adoptions forcées
Aux parents jugés mauvais socialistes, enfants rééduqués
70 pour cent de ceux et celles, qui par la suite, se retrouvèrent
Après la chute du mur, des liens ne se tissèrent
Ils et elles furent mis dans des camps sévères
Abus sexuels, des goulags pour mineurs
Mais dans le monde entier, la répression est à l'heure
Comme au Maroc
Monarchie absolue dure comme le roc
Ce Mohammed VI dont la France baise la main
De son histoire, de sa trajectoire, elle est le soutien
Des tortures aussi, car la France le sait bien
Car le fascisme libéral est solidaire
De toutes les fausses démocraties totalitaires
Après tout
L'on tue bien des animaux
Après tout
L'on achève bien les chevaux
Et des tueurs d'animaux
Qui ne mangent pas de viande
Et des gens qui ne tuent pas les animaux
Mais qui mangent de la viande
C'est la contradiction qui nourrit le système
C'est la séparation qui est et qui naît le système !
Un peu comme ( 1968 - 1980 ) feu l'université de Vincennes
Une soupape de sécurité pour le système
Université aux mains des bureaucrates
Staliniens et gauchistes qui se tirèrent dans les pattes
Une expérience réformiste
Une expérience faussement novatrice
Avec encore et toujours les mandarins
Se déguisant en contestataires, encombrant les chemins
Il faut savoir
Cela semble difficile à croire
Mai 1968, en prison, personne n'était au courant
L'administration pénitentiaire, tout, le censurant
Ou alors, dans l'approximation
Ou alors, dans le déliré, dans l'exagération
Certes, cracher à la gueule
De tout ce que l'anarchie dégueule
De tous les pouvoirs qui sont maudits
Hollande, Juppé, Valls, Sarkozy, Le Pen, et autres bandits
Pour en revenir à feu le Centre universitaire de Vincennes
Pas de limite d'âge, pas besoin du Bac
Mais la hiérarchie, sournoise, pas patraque
Puisque en sortiront
Les futurs cadres de la contre-révolution
Gauche et extrême gauche du capital
Tout est à fiche au rebut
Du local au global, tout n'est qu'un début !
Et j'entends à la radio
Il reprend son souffle, le faux
Pas à cela près, le salaud
Une thèse sur feu ( 1931 - 1994 ) Guy Debord
Par un étudiant récupérateur même pas de ce bord
Et ce en trois minutes
Les bras m'en tombent, zut
Décidément, il faut rester illustre anonyme
Car le système, toute critique, il la lime
Paradoxe, pour critiquer le système
D'une façon l'autre, il faut passer par le système
Feu ( 1931 - 1989 ) Thomas Bernhard, haïssait l'Autriche
De la récupération, ne l'en croyait pas chiche
Et pourtant, une fois mort
L'Autriche en fit un nouveau port
Et puis tout a un prix
Donc, la vie s'écoule, la vie s'enfuit
Il faut passer à la caisse
Personne n'échappe à cette messe
Pourtant
Partout l'on aurait pu être chez soi
Se faire du bien à soi, aux autres, seule loi
Aucune frontière, aucune religion, aucune patrie
Aucune dominance, aucune prison, aucune idéologie
L'espèce humaine comme unique fratrie
Encore combien de kilomètres pour l'anarchie ?
C'est encore loin, la vie ?

Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "




 

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Published on e-Stories.org on 06/05/2016.

 
 

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