Patrice Faubert

Paraphysique de la hiérarchie

L'industrie du bois
Qui déforeste en toute illégalité
Protégée par les autorités
Comme au Brésil, la traite du bois coupé
Au mépris des indiens Awas
Assassinés, chassés, comme c'est bas !
Trafic clandestin du bois
Un marché de 15 milliards de dollars par an
Pour l'Europe et son ameublement
En France aussi, on l'attend !
Les bûcherons qui tuent les arbres
Sont payés par les tueurs de feu ( 1944-1988 ) Chico Mendes
Mais les commanditaires propriétaires cachent leurs sabres
Une clandestinité protégée, choyée, yes
Et les poissons
Comme les saumons
Qui sont maintenant dans des fermes
C'est l'aquaculture, comme au Chili
Mais une ferme de saumons
C'est comme 450.000 personnes et leurs déchets, pardi !
53 pour cent des poissons consommables
Sont à la limite du dommageable
30 pour cent sont en surexploitation
Quota ou pas, bientôt la disparition !
Plus d'indiens, plus le moindre poisson, que du béton
Et puis, toute vie souffre, de toutes façons
L'insecte, la vie mammifère, l'oiseau, le poisson
C'est donc un charnier entre espèces
Tout est mangé pour ressortir par les fesses
La vie dure se lit sur nos faces
La vie plus facile fait moins la grimace
C'est un résumé de la lutte des classes
Il faudrait pour tous et toutes, la même place !
Les misères, nos corps et nos visages, agacent
Nous en apercevons les traces !
Et toujours nos hiérarchies
Le poète, le peintre, le chanteur, le musicien, l'artisan
Le manuel, l'intellectuel, le sportif, l'écrivain, le savant
Tout ce qui nous fait petit !
Ni dieu, ni maître
Mais devant ces idoles, tu t'aplatis
Alors la hiérarchie est ton maître !
Moi
Qui ne suis pas un intello
Moi
Qui ne suis pas un bricolo
Ni intellectuel, ni manuel
A tout, je me fais la belle !
Vous n'avez que des rivales, que des rivaux
Pas d'amitié, pas d'amour, c'est ballot
Et toute agitation
Pour une paire de nichons
Car même et surtout pour coïter
D'une façon l'autre, il faut en chier !
En prison, encore plus qu'ailleurs
Le maton est là, qui surveille les chaleurs
Et les femmes de détenus
Sont de l'administration pénitentiaire, les cocues
Une vie à attendre
Une vie à apprendre
Que rien n'est gratuit
Que tout à un prix
Que tout peut faire profit
Beauté, laideur, pauvreté, richesse
Du capitalisme, c'est la kermesse
Allez donc vous promener
Dans les riches quartiers
Belles femmes, bien habillées, bien nourries, épanouies
Pour les dominants argentés, ailleurs et ici
Allez donc vous balader
Dans les quartiers déshérités
Femmes aux visages marqués
Aux mains fatiguées
A la mentalité dominée
Pour les pauvres et les exploités
De la femme dominante et aimée
A la femme dominée et méprisée
Pour les hommes
C'est le même processus
Celui qui fait consensus !
Toujours nos hiérarchies
De nos religions, croyances, idéologies
Tout s'écrit partout
Tout se lit partout
Sur nos corps, sur nos visages
Nos maisons, nos âges
Nos relations, nos organisations
Nos usages, nos informations
Rien que la façon de sonner
Rien que la façon de frapper
A une porte, sur notre personnalité, est une indication !
Tout notre commerce
Plus proxénète que la location des fesses
En voici un exemple fondamental
Le coût vraiment calculé fait mal
Un tee-shirt vendu 29 euros
Dans nos antres commerciaux
Est de 17 euros de bénéfice
Pour le magasin qui le vend
Un euro 15 pour l'usine
Six euros 06, le transport, les intermédiaires
Trois euros 61 pour le propriétaire de la marque
Dix-huit centimes pour l'ouvrier que l'on maque !
De l'Asie à l'Europe
Sans équivoque, le prix coûtant se moque !
Le capitalisme fonctionne ainsi
C'est comme cela dans tous les pays
Hier, demain, comme aujourd'hui
Tous les gens qui votent le veulent ainsi !
Le capitalisme
Nous met la tête sous l'eau
Hommes, femmes, enfants, jeunes, vieux
Riches, pauvres, belles, pas belles, beaux, pas beaux
Nous sommes ses veaux !
Et c'est plus ( en 2009 ) de 11 minutes et 35 secondes
Comme le record d'apnée statique de ( né en 1971) Stéphane Mifsud
Même si c'est plus longtemps que tout le monde
Et aussi 213 mètres avec palmes ( 2006 )
Et aussi 131 mètres sans palmes ( 2004 )
En apnée dynamique
Tout a des équivalences
Les fourmis se droguent aux pucerons
Les dauphins se droguent aux poissons globes
Les jaguars ont leur yagé
Les chèvres ont leurs grains de café
Les éléphants, singes, oiseaux, gorilles
Ont aussi leurs morilles
Avec la plante hallucinogène iboga
Etc. Tout le règne animal a son haschich, voilà !
Comme les mirages du désert
Et les mirages de l'univers
Mirages gravitationnels
De la matière noire en X de la séquelle
Spéculation de la gravitation
Gravitation de la spéculation
Et si vous saviez ma merdasse
Et si vous saviez ma fadasse
Toutes nos horreurs, toutes nos terreurs
Einsatzgruppen, commandos de la mort
En 1941, en Russie, SS et SD, les exterminateurs
Avec les nationalistes lituaniens et ukrainiens
Dont ils furent les superviseurs, pour faire cela bien !
Pour massacrer, les gitans, les juifs, femmes, hommes, enfants
Mais les chefs nazis
En 1941, de toutes les orgies et tueries
La plupart nés vers 1900
Furent et c'est bien désolant
Des linguistes, des philosophes, des littéraires
Des docteurs en ceci, en cela, de diplômes propriétaires !
Et pour les exécutants, c'était la classe allemande ou autre, populaire
D'abord au fusil, à la mitrailleuse
Puis des camions à gaz
Puis les chambres à gaz
L'extermination devenait plus pointilleuse
Et oui la culture
N'empêche pas l'ordure !
L'érudition n'évite pas l'extermination
C'est encore une affaire de hiérarchisation
Partout sur la planète Terre, en manifestation
Avec notre poésie qui est une hiérarchie
Avec notre musique qui est une hiérarchie
Avec notre cinéma qui est une hiérarchie
Avec notre peinture qui est une hiérarchie
Avec notre science qui est une hiérarchie
Avec notre technologie qui est une hiérarchie
Avec nos arts qui sont des hiérarchies
Avec nos philosophies qui sont des hiérarchies
Toutes celles et tous ceux qui en font partie
Sont de la hiérarchie !
Personne ne le comprend
Personne ne l'entend
L'humanité est un commando de la mort
A la conscience globale qui dort
De A à Z, nous sommes dans l'erreur
Et c'est la perpétuelle prison, de nos horreurs, de nos terreurs
La vérité est ailleurs !
Le nazisme a partout triomphé
Il est simplement d'une plus grande subtilité
Les hiérarchies sont dans nos têtes
Avec tous nos bouffons, toutes nos vedettes
Que nous imitons, que nous répétons, c'est bête
Aucune hiérarchie ne fait la fête !

Patrice Faubert ( 2014 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "

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Published on e-Stories.org on 06/10/2017.

 
 

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