Patrice Faubert

Paraphysique de l´agnosticisme et du pyrrhonisme

" Vous n'y appartenez pas cher professeur, réplique Mikhaïl, mais il est une catégorie de gens qui, s'ils ne croient pas, doivent au moins faire semblant de croire. Ce sont les tourmenteurs, les oppresseurs et les exploiteurs de l'humanité. Prêtres, monarques, hommes d'Etat, hommes de guerre, financiers publics et privés, fonctionnaires de toutes sortes, policiers, gendarmes, geôliers et bourreaux, monopolisateurs capitalistes, pressureurs, entrepreneurs et propriétaires, avocats, économistes, politiciens de tous bords, jusqu'au dernier vendeur d'épices, tous répéteront à l'unisson ces paroles de Voltaire " Si Dieu n'existait pas, il faudrait l'inventer. " et je retourne la phrase de Voltaire, et je dis " Si Dieu existait réellement, il faudrait le faire disparaître. " Mikhaïl Bakounine ( 1814 - 1876 )  du livre " La princesse de Bakounine " de Lorenza Foschini  aux éditions Quai Voltaire La définition de la machine N'est pas vraiment câline C'est l'entreprise qui la définit Stupidité fonctionnelle c'est ainsi Comme tout enregistrement acoustique Avec partout de la voix robotique Dans une sorte d'indifférence Comblée de la fausse différence Et si la nature Enfante de la différence La société, elle, en fait de l'inégalité Puis, tout s'articulant dans des mots Des mots qui pèsent lourds Des mots qui pèsent légers Tout mot est ainsi historien Son parcours ne se fait pas en vain Ainsi le mot bougnoule Chez les racistes, cela roule Le corvéable à merci sur les bateaux Mot récupéré par le colonialisme si idiot Tout mot a sa petite histoire Cela donne beaucoup à voir Le mot nègre, au dix-huitième siècle, esclave noir Puis cela devint minorité visible Pour scotomiser tout un racisme risible Comme aussi d'appartenance différente La bêtise est toujours violente Il y a aussi des insultes racistes Il y a aussi des insultes non racistes Alors qu'il n'existe aucune race, mais simplement des populations différentes ! Un être humain N'est ni noir, ni blanc, ni jaune, ni rouge Un être humain Est un être humain, qui sans cesse, bouge Sa couleur de peau Peut-être ceci ou cela, et après ? Il faut vraiment le faire exprès ! Comme tout nationalisme Avec son propre racisme En Hollande Du travail à la française En France Du travail d'arabe Du racisme Chaque pays avec ses propres braises Racisme qui le dévore comme le crabe Et je me souviens En rapport à maintenant, j'étais un gamin Il y a certes longtemps C'est bien cela aussi l'écoulement du temps Dans un bar à Amsterdam Dans le quartier des dames Sur un petit panneau Et cela n'était pas un faux " Interdit aux chiens et aux français " Je vous le dis, cela fait son effet Hélas Cela aurait pu être dans n'importe quel pays Tant qu'il y aura du pays Tant qu'il y aura de la patrie ! Sans compter Toutes les blagues sexistes ou racistes C'est du cul ou de la race Encore et toujours de la trace Parfois Il y a comme une éclaircie Rare à voir dans une vie Presque la légalisation du haschich dans tous les Etats-Unis Comme un tour de l'acteur, prodigieux diable, feu  ( 1883 - 1951 ) Jules Berry De l'effet thérapeutique à l'effet festif En France, le conservateur y est encore rétif Cannabusiness Pour le capital, une nouvelle passe Certes Des effets médicaux incontestables Petit à petit, le capital se met à table Faire de l'argent le rend affable Mais cela n'est pas de l'altruisme C'est toujours là du capitalisme Court-circuitage de tout un trafic illégal Marché noir repris par le capital Une image forte du spectaculaire intégré Qui sait fabriquer du captieux éclairé Foin de l'ex-URSS et de son spectaculaire concentré Même sous sa fausse déstalinisation Quand c'est le livre que l'on mettait en prison Et non pas l'auteur Qui de la doctrine n'était pas à l'heure Comme pour feu ( 1906 - 1964 ) Vassili Grossman Du livre ( 1962 ) " Vie et destin " déjà pyromane Mais d'outre lieu, d'outre temps, même drame ! Et tout est devenu médiocre, c'est un fait Les médecins ne sont plus ce qu'ils étaient Jamais le même diagnostic, selon qui c'est C'est le serment d'hypocrite De vraiment soigner, l'on évite C'est toujours l'argent, première motivation, qui lévite Et tout un personnel soignant De plus en plus incompétent Fort heureusement, toujours des exceptions Avec des personnes qui aiment ce qu'elles font Il faut fuir comme la peste, toute généralisation Puis encore, le corps humain, si méconnu Du tissu conjonctif, fibroblaste, cela réclame son dû Dans tout le corps, les fascias Comme des faisceaux de combat Une sorte d'édit de Thessalonique 380 après l'inventé Jésus, les chrétiens frénétiques Persécutant tout ce qui bouge Comme sous feu Franco, le noir et rouge Vivre est devenu un salaire de la peur C'est de l'insécure à toute heure Mais il en a toujours été ainsi Et toujours ainsi, à moins que n'advienne l'anarchie 1840, Proudhon, anarchiste, 1866, Bakounine, anarchie Surtout pour la pauvreté Surtout pour la précarité Une façon aussi de s'en débarrasser Comme un camp de concentration invisible Comme un camp d'extermination invisible Toute une fausse conscience Qui domine et soumet le monde De toutes les hiérarchies, c'est l'évidence De toute organisation humaine, l'infernale cadence ! Mais Veuillez me croire Tout est déjà arrivé Mais Veuillez me croire Sur l'échelle du temps Tout arrive et tout arrivera Dans l'illusoire espace-temps Mais Veuillez me croire Tout ou presque est captieux Tout ou presque est fallacieux Nos moins, nos plus, nos mieux Mais Veuillez me croire Personne n'est moins Personne n'est plus Personne n'est mieux Mais Veuillez me croire Personne n'est mieux que personne C'est là, la grande escroquerie qui bastonne Mais Veuillez me croire Tu te crois mieux loti que moi Je me crois mieux loti que toi Voilà bien ce qui fait tout roi Et tout roi est l'esclave de ses sujets, ma foi Mais Veuillez me croire Déjà, nous ne sommes plus Déjà, nous n'avons jamais été Petit à petit, l'Univers va s'évaporer Mais peut-être d'un Univers l'autre, du bébé Mais Veuillez me croire Tout individu est indéfinissable, il faut le croire ! " L'unique fois où Mikhaïl perdit la tête pour une femme, ce fut pour Antonia, si différente par sa naissance et son intelligence de celles qu'il avait fréquentées au cours de sa vie. A ses yeux, la différence d'âge importait peu. Sa maturité à lui et sa jeunesse à elle simplifièrent même les choses. Les années extrêmement difficiles passées en prison l'avaient changé. A cinquante ans, il aimait d'un amour sincère et passionné une jeune fille de dix-huit ans : " Mon coeur saigne pour toi, lui écrivait-il. Nuit et jour, je rêve de toi. Dès que tu m'auras rejoint, nous partirons pour l'Italie. Ne crains rien, mon coeur, tu auras une femme de chambre et il y aura suffisamment pour vivre. Seulement, viens !" La princesse de Bakounine de Lorenza Foschini aux éditions Quai Voltaire Patrice Faubert ( 2018 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "  

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Published on e-Stories.org on 02/01/2018.

 
 

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