Patrice Faubert

Paraphysique de sismographie politicarde


Ainsi
Le sportif professionnel est un produit
Variable d'ajustement aux multinationales
Un indispensable rouage du capital
Du pain et des jeux
Pour éteindre tous les feux
Mais pour être au top-niveau
Grande souffrance pour être le plus beau
Mais pour se fabriquer comme des ailes
Grande souffrance pour être la plus belle
Le monde du sport professionnel
Tant de corps meurtris
Tant de corps détruits
Et ce dans tous les pays
Tant de corps déformés ou transformés
Cela est trop vite scotomisé
Le sportif professionnel
Le plus souvent, doit se doper
Le sportif professionnel
Le plus souvent, n'est jamais en bonne santé
En Amérique du Nord
Le football américain, roi du sport
Des milliers d'impacts, personne ne s'en sort
Et une espérance de vie
52 à 63 ans, mais oui
Le cerveau qui perd des cellules
Le football américain, c'est vraiment nul
Et ce que l'on ne dit jamais
C'est que le sport professionnel, c'est mauvais
Suicides, dépressions, handicaps divers, ce sont des faits !
Et à propos de santé mentale
Avec la précarité, cela va bien, et donc, cela va mal
Précarité, exclusion, dépression, la maladie mentale
C'est pour tous et toutes, la loi du capital
Par exemple
Sur 10.000 sans domicile fixe à Paris
Un grand pourcentage relève de la psychiatrie
Car, la misère rend fou
N'importe qui, n'importe où
Car, la misère rend folle
N'importe quelle femme, elle l'enrôle
Comme pour les hommes détenus
Comme pour les femmes détenues
Dans les prisons de tous pays, et surtout françaises
Où seule l'inhumanité est à son aise
Au moins cinq mille psychotiques
Et grande proportion de troubles psychiatriques
Tout ceci
Entretenu par la détention et les médicaments
Tout ceci
Entretenu par la précarité et l'isolement
Et sur dix maladies inhérentes au capital
Cinq parmi les plus incapacitantes, sont des maladies mentales
Une personne sur quatre, au moins
Souffrira de troubles mentaux, même plus, demain
Car le capital est la pire des saloperies
Car le capital est la pire des folies
Feu sur lui, une balle et une rafale
Et encore de la sismographie, les électrochocs, aujourd'hui
Aux urgences psychiatriques du centre hospitalier de Sainte-Anne, à Paris
C'est onze mille cas par an
Et six fois plus de l'état de dépression qu'il y a huit ans !
En France, avec les restrictions budgétaires
Sauf pour le tout réactionnaire
Quarante mille lits en moins
En psychiatrie, cela fait du vilain
Vingt mille postes d'infirmiers supprimés
Pour construire des prisons, le capital préfère dépenser
C'est bien le capital qui est fou à lier
Le capitalisme rend dingue et malade, il faut le supprimer
Chaque être humain
Doit donc se déconditionner
Chaque être humain
Doit donc se reprogrammer
Pour en finir avec toute prison
Pour en finir avec toute punition
Pour en finir avec toute propriété
Pour en finir avec toute compétitivité
Pour en finir avec toute armée
Pour en finir avec toute police
Du capital et de ses milices
Bref, avec toute inhumanité
Un autre monde, il faut imaginer
Le capital ne sait que déshumaniser
Ne sait qu'avilir ou punir, rabaisser
De la répression permanente, un grand délire
Cela ne peut jamais finir
Production en masse de chômage
Donc pas d'argent pour vivre, l'âme en rage
500.000 morts et mortes par cancer, de plus
Pour le monde entier, drôle de bonus
Le capital casse les corps et les esprits
Au capital, riches et pauvres sont soumis !
Car
Il faut payer son loyer
Il faut payer son gaz et son électricité
Il faut avoir une carte d'identité
Il faut avoir un métier
Il faut aller à l'école, au lycée, à l'université
Il faut suivre son chemin tout tracé
Se marier, divorcer, signer des papiers
Tout ce qui entretient le capital
Le travail étant son vecteur principal
Le capital, de tout, fait son carnaval
Mais de ce fait, aussi
Contre le capital, aucune quelconquerie
Pas besoin d'une nouvelle hiérarchie
De la vitrine de banque brisée, c'est fatal
Qui symboliquement, au capital, fait mal
Dans un monde aussi terrifiant
La vie est une peine de mort, c'est évident
Là au niveau psychologique
Ailleurs au niveau physique
En 2015
Iran : 977 Pakistan : 320 Arabie Saoudite : 158
Chine : 1000, mais la peine de mort y est un secret d'Etat
De la peine de mort politique, voilà
Car tout étant politique
Toute peine est politique, toute condamnation est politique
Et la fausse vie est une mort psychologique
Le monde du capital est sadique !
Et en France
Avec un gouvernement de démence
Le parti national socialiste français
Des représentants et représentantes du capital, des déchets
Bientôt, c'est presque officiel
Interdiction de manifester, le fascisme s'en mêle
Pourtant
Depuis le décret de 1935
Une manifestation est autorisée
Si de 3 à 15 jours avant, elle est déclarée
Certes
Avec les noms et l'adresse des organisateurs
L'itinéraire, le but, l'heure
7500 euros d'amende, sinon
Six mois de prison, sinon
Le capital
N'aime pas qu'on le conteste
Le capital
N'aime pas que l'on proteste
En vérité
Tout gouvernement étant plus ou moins fasciste
Forcément car cela rime avec nationaliste
Manifestement ou subtilement, toute manif est interdite
Plus que jamais, des gifles, le capital, mérite
Raison de plus pour bloquer, faire grève, manifester
Raison de plus pour s'indigner
19 août 1955
Jean Rigollet, ouvrier maçon, d'une balle dans la tête, tué
Nantes, par un CRS, cours des 50 otages, on l'a oublié
Et c'est sans cesse, que le policier, peut mutiler ou tuer !
Le capital
Produit de la guerre, produit de l'inhumanité
Tout y est faussement humanisé
Alors même que l'air des villes
Devenu irrespirable est une surmortalité en file
En Italie, en prison, à Turin
Pour les mères, cela peut paraître bien
Elles peuvent garder leurs enfants jusqu'à l'âge de trois ans
Mais la prison est une horreur, aussi pour les enfants
Encore une fausse humanité
Bref, étatique ou privé
Le capital sait bien nous assassiner
Le capital sait bien nous suicider
Des dépressions, diverses maladies, des vies gâchées
C'est d'une incroyable monstruosité
Mais la propagande capitaliste fait tout accepter
Toute célébrité y est en grande complicité
Pour le capital, ne jamais le dénoncer
C'est le Renaud, devenu complètement idiot
Ami du capital est toute vedette spectaculaire, confortant le faux
Comme aussi bien des milliardaires, joueurs de football
En culotte courte, se donnant le beau rôle
Et plus les salaires sont élevés
C'est donc que du capital, ils ont mérité
Le bon peuple, sachant bien l'hypnotiser
Mais pour toutes les professions, au salaire très élevé
C'est un même procédé qu'on peut généraliser
En 1998, les agents du capital, joueurs de l'équipe de France
Coupe du monde de football, justement en France
Furent plus que dopés
Comme des mulets, bien chargés
Chaque match, pour des joueurs trafiqués
Et les résultats prouvant ce dopage
Furent bien sûr détruits, l'Etat français mit tout en cage
En finale, des joueurs volontairement maladroits
Pour que pas trop, cela ne se voit
Sinon, France 10, Brésil 0
Et tout sport professionnel est à l'avenant
C'est là le sport du capital, c'est édifiant
Le sport du capital, le capital du sport
Le travail du capital, le capital du travail
Le capital du sexe, le sexe du capital
Tout se nourrit du capital
Tout est produit par le capital
Toute fausse critique renforce le capital
Et c'est là une spirale infernale !
 
 Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.f "
 
 
 
 
 

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Published on e-Stories.org on 06/22/2016.

 
 

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