Patrice Faubert

Paraphysique de la pauvrophobie

" Les dommages infligés aux classes populaires ne l'auront pas été par hasard ou par
inadvertance. Ce ne fut pas un dommage collatéral après un bombardement tuant
des civils, mais bien un objectif conscient de pure prédation. Comme les multinationales
évasives et frauduleuses, appuyées par des Etats pirates et des banques complices, leur
butin reste considérable, probablement 80.000 milliards de dollars, soit 120 pour cent
du PIB mondial "
 
Jean-François Gayraud ( policier, docteur en droit )
 
Salauds de pauvres
C'est sale, cela pue, un pauvre
L'image de la faim, de la peur
De la panique, de la terreur
De moins en moins de solidarité
De moins en moins d'hospitalité
Certes
Le riche peut se parfumer
Pour dissimuler sa monstruosité
Certes
Le riche peut tout acheter
Du faux amour, de la fausse amitié
Toute femme peut l'admirer
Mais dans sa tête tout est pourri
Le capital est son seul ami
Et tout pauvre, il l'honnit !
Classes laborieuses
Classes dangereuses
Mais cela a été déjà dit
Car rien n'est jamais fini
Si le pauvre
Est l'ennemi du pauvre
Si le riche
Est l'ami du riche
Les riches sont solidaires
Hélas, la pauvreté rend parfois réactionnaire
Car le pauvre est regardé de travers
Et c'est partout sur la surface de la planète Terre
L'administration le maudit
La plupart des fonctionnaires aussi
Pas tous et toutes des nazis
Une voisine de ma mère me le dit
Cela dit, le pauvre est devenu l'ennemi
Il n'a donc le droit qu'à du mépris
Nonobstant
Si toute la pauvreté se révoltait
Si toute la pauvreté s'associait
Toutes les tyrannies, la pauvreté, elle renverserait
Toutes les dictatures, la pauvreté, elle chasserait
Staliniens, fascistes, nazis, démocrates, libéraux, gauchistes
Toutes les figures capitalistes !
La pauvreté serait contre tout
Car la pauvreté est un tout
De la pauvreté économique
De la pauvreté psychologique
De la pauvreté politique
La pauvreté visible
La pauvreté invisible
La pauvreté du capital
Le capital de la pauvreté
Et j'écris toujours le capital avec un petit c
Et voilà maintenant la dictature chinoise
Au capital, une fausse belle ardoise
Agents secrets d'influence à l'étranger
Services secrets partout infiltrés
Et tant de minorités chinoises persécutées
Même et surtout à l'étranger
Des éliminations physiques
Des anéantissements psychologiques
Chantage à la famille, ce que cela implique
Pour en tout se renseigner
Pour pouvoir tout surveiller, tout contrôler
Politique, économique, technologique, psychologique
Aussi dans le domaine linguistique
Ceci n'est pas une pipe
Aurait dit feu Magritte, peintre en costume
Aux apparences, il faut faire la lippe
Dans un avenir déjà posthume !
Mais à l'espionnage industriel
Tous les pays ont la part belle
Certes, la Chine en fait sa poubelle
Et toujours de l'urbicide
Quand toujours le profit, décide
Des villes anéanties
Des villes assiégées
Demain, hier, aujourd'hui
Mais ceux et celles qui n'y sont pas confrontés
Ne se sentent, le plus souvent, pas concernés
Et pour tout le monde, un même procédé
Tout très vite oublié
Comme il y a 66 038 000 millions d'années
Pourtant, il y eut, et sans aucune rivalité
800.000 espèces de dinosaures, pour nous ridiculiser
Mais de l'astéroïde, aucune espèce ne put réchapper
Cent millions de mégatonnes en une minute
Hormis les oiseaux, plus aucune dispute
De la géologie, nous voilà les bizuts
Mais cela reste théorique
L'ignorance rendant tout hypothétique
Le capital est un astéroïde exterminateur
Tout y est souffrance, tout y est terreur
Avant les dinosaures, il voulut les archosaures
Le temps, qui a le temps, est le plus fort !
C'est le capital
Qui est contre tout
Pas le contestataire
Pas le révolutionnaire
Il n'y a pas d'amour
Sous le capital
Il n'y a pas d'amitié
Sous le capital
Et à vrai dire
Moi, j'ose le dire
Il n'y a rien sous le capital !
C'est de la mauvaise imitation
Toujours en panne d'inspiration
Il faut donc changer les mentalités
Qui dans toutes les constructions peuvent s'afficher
Si l'on veut donc changer de société
Pas besoin d'un parti
Le communisme n'a pas besoin d'un parti
Et toujours il trahit
1919, par feu le poète Paul Nougé
Le parti communiste belge fut fondé
Dans tous les pays
Cela a mal commencé
Et la terreur stalinienne fut ainsi préparée
Fascisme rouge, fascisme brun
Vont toujours main dans la main
Mais pour l'anarchie aussi
L'anarchie n'a pas besoin d'une organisation
Sinon, c'est de l'anarchisme, une période de transition !
Mais digressons un peu
Mais rions un peu
Ainsi, il suffit de penser au Rat Terrier
Un chien comprenant 500 mots, bien dressé
Car pour feu le service militaire
Qui de la soumission fut le repère
Pas besoin d'autant de mots
L'on devenait vite un idiot
De l'école prison
De l'armée prison
Pour l'industrie, formatage des pions
Finalement
Aucunement, je ne digresse
La folie du monde, folie ogresse
Toute son organisation nous dresse
Chaque classe avec son dressage
Nichons aguicheurs dans le corsage
Je voudrais tous les téter, je ne suis pas un sage
Mais, attention à la féministe
Gardienne de moralité, sexiste et fasciste
Dont je me fiche pas mal
Avec un soupçon de paradoxal
Comme marque de fabrique du capital
La pauvreté miroir de l'obésité
Fabrication pauvre, où tout est pollué
La minceur miroir de la richesse
Fabrication riche, qui fait la princesse
Mauvaise bouffe ou bonne bouffe
Du malheur de notre monde, l'on pouffe !

Patrice Faubert ( 2016 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur " hiway.fr "

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Published on e-Stories.org on 11/03/2016.

 
 

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