Jürgen Skupniewski-Fernandez

Le Pentacle indien/1ère partie

"Maurice ! Maurice Chéri", s'écrie Véronique de la salle de bain, en brossant avec dévouement sa crinière blonde foncée. "Je suis sur la terrasse !" Elle s'est regardée dans le miroir, s'est souri et a dit : "C'est tout ce que je peux faire pour toi aujourd'hui !" Elle a complété son soin du visage avec un rouge à lèvres rose ; elle a pressé ses lèvres fermement ensemble et a passé sa langue mouillée avec contentement sur sa bouche. Elle est allée dans la cuisine, a ouvert le réfrigérateur, a pris une bouteille d'eau minérale du compartiment et l'a mise dans un sac à linge. Maurice était assis dans un haut fauteuil en rotin. Ses pieds reposaient sur un tabouret qui avait été placé. Véronique se penche sur le fauteuil et l'embrasse avec amour. Elle a passé sa main droite dans ses forts cheveux noirs. Il ronronnait comme un chat. "As-tu mis toutes tes affaires dans la voiture ?" et a pris une petite gorgée de son pastis. Il s'est penché, a posé le verre sur la table d'appoint et s'est levé. "Oui, mon sac de sport est déjà dans le coffre. Je ne reste qu'une nuit chez Annabelle. " Vas-tu manger à la maison ou vas-tu chez Pierre ? " demande-t-elle. "Je pense que je vais faire encore un détour chez Pierre". "Bien, alors passe mes salutations à Manie. Je serai en contact avec elle ces jours-ci". Elle lui a donné un baiser sur la joue et une tape sur ses fesses sexy, a pris les clés de voiture de la table et elle est allée à la porte. "Maurice, n'oublie pas que la sonnette d'entrée doit encore être réparée. Ciao !" La porte se referme et Véronique part à Tamarin pour sa classe de Pilates, puis pour passer la nuit chez son amie Annabelle. Air tropical sensuel ; un voile de brume s'est déjà installé au petit matin. Maurice Bertram a ouvert la porte de la terrasse. Il se sentait perdu dans la journée. L'air oppressant de l'île Maurice a fait le reste. Il s'assit sur la terrasse et s'installa, absent, perdu dans ses pensées, sous un auvent ombragé et fixa l'horizon d'un air sourd. Aucun signe de deuil... rien. Rien ne bougeait en lui. À ce moment, il ne ressent qu'une profonde impuissance ; il ne sait pas comment faire face à cette situation. Plus de trois heures s'étaient déjà écoulées lorsque deux officielles mauriciennes ont frappé à sa porte parce que la sonnette n'avait pas fonctionné depuis un certain temps. "Monsieur Maurice Bertram ?", a demandé l'un d'entre eux. Il a fait un signe de tête affirmatif. "Oui, c'est moi". "Bonjour monsieur, pouvons-nous entrer dans la maison un instant ?" "Oui, mais... Je ne comprends pas ?!", répondit-il à contrecœur, laissant les officiers entrer. Il les a conduits dans le long couloir jusqu'au salon de la terrasse et leur a demandé de s'asseoir. Il s'est assis avec eux à la table ronde en teck et a posé ses mains pliées sur celle-ci. Les deux policiers étaient des policiers de la capitale Port Louis, Commissariat de police Abercrombie. Ils portaient l'uniforme typique de l'île Maurice : des chemises bleu clair à manches courtes, à l'épaule, à l'extérieur gauche, l'emblème de la police d'État, ainsi qu'un pantalon court bleu foncé jusqu'au genou. Leur origine créole est sans équivoque : indienne africaine avec des traits de visage européens bien formés. Les deux messieurs se sont présentés avec leurs noms : Gendarme Ephraim Elmire, Mahmud Louvet. "Monsieur Bertram, nous avons de tristes nouvelles pour vous. Votre femme, Madame Véronique Vervier, a été retrouvée morte ce matin. "Des pêcheurs ont accidentellement découvert son corps dans la forêt de mangrove entre les villages de Flic en Flac et Tamarin Il les avait écoutés sans bouger. Au fond, une vague de tristesse s'agite. Mais il n'a rien laissé paraître. Maurice n'a pas fait de visage. Les policiers l'ont trouvé très calme et posé. "Permettez-nous de demander : "Qu'est-ce que votre femme ? …“ "Partenaire !" Maurice le corrige. "Nous n'étions pas mariés, c'est ce que je voulais dire." "Alors, partenaire", a poursuivi le greffier. "Excusez-moi, que fait une femme comme Madame Vervier dans une forêt de mangrove ? Pouvez-vous nous donner un indice ?" "Rien", répond Maurice. "Rien", répéta-t-il en regardant les deux messieurs à perte de vue. "Véronique est allée à Tamarin, comme tous les mardis, pour son entraînement de Pilates. "Ensuite, elle allait rester chez une amie. Ce n'est pas inhabituel. Elle le faisait souvent". Il a regardé le visage des officiers et a passé avec sa main droite ses cheveux bruns et épais. Ses yeux semblaient ternes et luttaient pour retenir les larmes. "Comment est morte Véronique", a-t-il demandé, presque en s'excusant. "Il semble qu'elle ait été étranglée", répondit le policier, du prénom de Mahmud. "Un résultat plus précis ne sera connu qu'après l'autopsie. Entre-temps, et cela soulève des questions supplémentaires, son partenaire a fait graver ou brûler un tatouage dans son dos avec un objet, ... "incisé". Cela ressemble à un meurtre rituel. Le tatouage comporte de vieilles écritures indiennes. Nous ne le savons que parce qu'un de nos collègues étudie intensivement la culture indienne". "La culture indienne ou quelque chose comme ça", l'interrompt son collègue, l'agent Elmire. "Pour l'instant, ce ne sont que des hypothèses. Pour autant que nos autorités puissent en juger, il doit être le signe d'un pacte". Les pupilles de Maurice se sont dilatées. Il a levé les sourcils en signe d'étonnement. "Comment ? Quoi ? Je ne comprends plus rien. Il réprimait sa tristesse imminente. Surpris par cette déclaration, il s'est levé de sa chaise et a demandé aux deux officiers s'ils voulaient de l'eau, ou même un café. Il avait quelque chose dans le pot. Les deux officiers ont fait un signe de tête et ont accepté l'offre avec plaisir.        
 

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Published on e-Stories.org on 06/05/2018.

 

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Emotionale Welten von Jürgen Skupniewski-Fernandez



In den Gedichten hat der Autor das lyrische "Ich" durch ein vorwiegendes lyrisches "Du" bzw. "Wir" ersetzt, was eine kollektive Nähe zum Geschehenen hervorruft.
Die sehr eindrücklichen Beschreibungen leben von den vielen Metaphern und Vergleichen.
Eine klare und leicht verständliche Sprache sowie wohlgeformte Reime ermöglichen dem Leser einen guten Zugang zu den Gedichten.
Etwas für Lyrik-Liebhaber und jene, die gerne über das Leben philosophieren. Eine kleine poetische Reise, die den Leser zum Verweilen und zum Nachdenken über den Sinn des Lebens einlädt.

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