Patrice Faubert
La production du tout ignoble
Tous et toutes
Se croisent
Tous et toutes se toisent
Comme sur un radeau en perdition
Qui nous méduse, le rideau baissé, en snobisation
Et nous tirons nos valises
Et nous exténuons nos balises
Quand il faut tout porter
Comme de lourds poids, tout soulever
Valises des autres
Valises qui sont nôtres
De toutes les particules enchevêtrées
Du monde du présent, du monde du passé
Des vies et des morts, au tout unifié
Et jusqu'à l'espace-temps qui va s'évaporer
Tout y est multitude
Tout y est solitude
Et à propos de solitude
Certes
Elle est diverse et donc variée
Ainsi, en Chine, loi du multiplié
240 millions de personnes
Vivent seules, rien n'y détonne
Et comme tout est logique, dans le ligoté
Production de 80 pour cent
D'objets sexuels dans le monde
Faisant à peine survivre, un million de salariés
Toute une queue leu-leu du sexophobé
Nonobstant, un chiffre d'affaires de sept milliards
Et tout cela, bien en milliards
Il y a tout un onanisme en marché !
Et puis, pour paraphraser feu Léo Ferré
" Libérez les sardines
Et y'aura plus de mareyeurs "
Tout est donc en orchestration du gâché
Et à cela, l'espèce humaine est bien dressée
Comme pour le tennis à Roland-Garros
750.000 à 1,5 million de litres d'eau utilisés
Et en plus de bonne potabilité
Dans cette compétition et sur sa durée
Toutes les passions sont de grande cherté
Les coulisses cachées de tout un écocidé
Plus ou moins, tout ne peut, ainsi, qu'y participer
Sport, culture, divertissement, économie, politique, aménagement
De toute une architecture de l'aberrant
France
Quatre millions de mal-logés
330 mille SDF, de quoi, vraiment, pavoiser
Les restos du coeur
Pour des estomacs vides, que du bonheur
2200 antennes, 70.000 bénévoles
5,5 millions de gens nourris, chaque année
Des denrées venant de supermarchés
Certes, leurs produits sont donnés
Mais
Ce sont des invendus, ou des invendables
Sans valeur marchande, du pas convenable
Et donc les pauvres, à table
Avec des allègements fiscaux, de ce fait
Rien de gratuit, aucune vraie philanthropie, non mais !
Ce monde est camarde
Même son prétendu mieux, nous y canarde
Quand justement, son mieux est un moins
Tout y est comme une vengeance posthume
Qui dans nos gueules
Nous y revient en sournoise enclume
Gens, évènements, lieux, temps, tout nous y hume
Comme aussi pour refroidir les data centers
Google a consommé
Quinze milliards de litres d'eau en 2022
Dont 90 pour cent d'eau potable
Tout s'y groupe comme en eau de mer
12390 magasins du groupe Casino
Acheter du poison en sortant du boulot
Car
La contamination chimique des aliments
De toutes les denrées alimentaires, au tout continuant
Pour cela ou pour ceci
Pour ceci ou pour cela
Comme une photographie du pétrole TOTAL
Tout y étant incendié en tragique fractal
Avec toutes les maladies inhérentes, ô fatal
D'un monde en guerre permanente
Du restreint et du généralisé, psychose démente
Tout y étant violé comme dans une tournante
Le capital se nourrissant de toute tourmente
Avec tout un faux détournement qui l'alimente
Pervers narcissique toxique y éructant sa fiente !
Patrice Faubert ( 2023 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur ( http://www.hiway-glk.fr/ )
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Published on e-Stories.org on 07/15/2023.