Patrice Faubert
Les absurdités dépressives
L'impression de ne rien savoir
Quand je crois savoir
L'impression de ne pas lire
Quand je lis
L'impression de ne pas étudier
Quand j'étudie
L'impression de ne pas réfléchir
Quand je réfléchis
L'impression de ne pas écrire
Quand j'écris
L'impression de ne pas penser
Quand je pense
L'impression de ne pas dire
Quand je dis
L'impression de ne rien faire
Quand je fais
L'impression de ne pas vivre
Quand je vis
L'impression de ne pas mourir
Quand je meurs
L'impression que la réalité
N'est que de l'irréalité
L'impression que l'irréalité
N'est que la réalité
L'impression de ne pas bouger ou voyager
Lorsque je bouge ou voyage
L'impression de bouger ou voyager
Lorsque je ne bouge pas ou ne voyage pas
Et avec ou sans bagages
L'impression de tout oublier
L'impression de tout effacer
L'absurdité devenant absurde
L'absurde devenant absurdité
Et façonnant finalement toute personnalité
Réalité de l'irréalité, irréalité de la réalité !
Ainsi, du taux d'élucidation
Mais que fait la police ? Sauf, pour la répression
Vols avec violence contre les personnes
Huit pour cent après un an d'enquête
Mais de la conviction, il faudrait qu'elle s'y mette
Et là, aucune logique n'y raisonne
Mais cambriolages de logements, vols de véhicules
La misère n'y est jamais ridicule
La lutte des classes jamais n'y recule
Et pour les escroqueries et vols avec violence
Le taux élucidé est de 17 pour cent
La France ne sort pas de son rang
Répression, réaction, avant tout, et pas de mauvais sang
Pourtant, de moins en moins de crimes de sang
Ce qui augmente beaucoup, c'est du petit délinquant
Surtout
Dans une société de l'apparence
De belles montres, de belles voitures
De beaux vêtements, de belles maisons
Tout déguisé dans de fausses évidences
Des usines de la misère, une infernale cadence
De la maternelle à l'université
Du bureau, du laboratoire, de l'usine, de la ferme, à l'armée
Et dans son métier ou dans son activité
Et chacune, chacun, à sa place
Et chacun, chacune, dans sa classe
Tout y est déterminé, de la rue au palace !
Comme du possible
Mais, surtout, là, pour de l'impossible
De tout un historique de l'impossible
Certes
Tout ce qui peut arriver
Tout ce qui est possible d'arriver
Est arrivé, arrive, arrivera
A déjà été vécu
Est déjà vécu
Sera vécu
Ici ou ailleurs
Passé, présent, futur
Toujours ma marotte qui me trotte
Et toujours, je la hoquette, je la rote
De tout ce qui vit
De tout ce qui meurt
Du leurre à toutes les heures
Comme dans une boutique de souvenirs
Vrais et faux souvenirs dans leurs soupirs
Et tout ce que nous disons
D'autres l'ont dit, le disent, le diront
Et tout ce que nous pensons
D'autres l'ont pensé, le pensent, le penseront
Et tout ce que nous faisons
D'autres l'ont fait, le font, le feront
Et tout ce que nous écrivons
D'autres l'ont écrit, l'écrivent, l'écriront
Et tout ce que nous imaginons
D'autres l'ont imaginé, l'imaginent, l'imagineront
Ce à travers les âges et les temps
Les époques, pays, planètes, gens
Bref
Tout ce qui peut être ou peut se faire
Pas seulement dans les faits-divers
Sport, économie, politique, les guerres
Jeux, divertissements, science, et divers
A été, est, sera
Avec variantes du tutti quanti, forcément
Ou d'ailleurs pas forcément
Du rien ou du tout, du fervent ou du dément
Du différé ou du direct
Direct dans le différé du direct
Tout étant si semblable dans le différent
Tout étant si différent dans le semblable !
Patrice Faubert ( 2023 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ ) Pat dit l'invité sur ( http://www.hiway-glk.fr/ )
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Published on e-Stories.org on 08/15/2023.