Patrice Faubert

Bisonocide, tracéologie scélératesse

Arrêtons de dire
Ce que nous disons
Arrêtons de répéter
Ce que nous répétons
Arrêtons de lire
Ce que nous lisons
Arrêtons de faire
Ce que nous faisons
Et moi et moi
J'en suis aussi
Et toi et toi
Tu en es aussi
Tout le monde redit
Tout le monde répète
Tout le monde relit
Tout le monde refait
Ainsi
Nous nous redisons
Nous nous répétons
Nous nous relisons
Nous nous refaisons
Rien de vraiment nouveau sous notre étoile soleil
Tout est du faux vrai pareil
Du processus aléatoire mais même consensus du mouvoir
Moi, toi, lui, vous, nous, ils, elles
Microcosme au macrocosme d'un même miroir
D'un niveau d'organisation l'autre et se faisant la belle
Comme pour les accidents du travail
En France, malgré le vaille que vaille
Deux personnes, chaque jour, meurent au travail
Sans compter les 35000 personnes handicapées
Surtout les moins de 25 ans, et ce chaque année
Des mutilations de la guerre du travail, gueules cassées
Deux fois sur trois, c'est une ouvrière ou c'est un ouvrier
Et tout cela sans finasser !
Et finalement
Comme le bison d'Amérique
Nous exterminons tout pour du fric
Le bison qui pullulait et par millions
Dans les plaines des Etats-Unis
Mais au dix-neuvième siècle presque en extinction
Il fallait sa peau, son cuir, pour l'Europe, une obsession
Ils en profitèrent bien les colons
Et toute une viande qui pourrissait sur place
Privant et affamant nos amérindiens/amérindiennes de leur tout vital
Bisonocide, comme pour les juifs, la totale
Du génocide non-humain
Que l'on pourrait multiplier par dix, au moins
Certes, il fut sauvé avant sa totale disparition
C'est de nos jours, de la viande en transformation
Du bison devenu comme de la vache
D'autres plus chanceux et que l'on cache
Nations indiennes les protégeant
Dans leurs réserves, des dizaines de milliers et s'ensauvageant
Toute tracéologie est scélératesse
Par toute vérité historique bien tenue en laisse
Comme en France les couturières
Bobineuses, coupeuses, retoucheuses
D'autres aussi, et nos vêtements les fabriquèrent
Surtout quand  les hommes se faisaient la guerre
Peu payées, exploitées, méprisées, oubliées
Pour pouvoir, les hommes, mieux les rémunérer
Les femmes, heureusement, surent se révolter
Car moins que des putains, traitées
Bourgeoises ou ouvrières, plus ou moins de visibilité !
Déjà, en 14/18 à l'époque des tranchées
Les femmes reprirent, des hommes, les métiers
Surtout, hélas, l'industrie de guerre pour l'armée
Mais tout est toujours de la barbarie
Les organes de tout Etat en font des petits
Cela devient pour tous et toutes, vue de l'esprit
Un petit animal dans une chambre, apparaissant
Relativité de mise en espace, beaucoup plus imposant
Que dans un petit studio
Et encore plus dans un château
De même pour toutes les réalités
De ce que nous prenons pour des réalités
Des illusions en rapport de ce qu'elles ont été
De ce qu'elles sont, de ce qu'elles seront
Elles ne se promeuvent pas
Comme la salinisation des sols et sous-sols
Le niveau de la mer augmentant de façon folle
3,7 millimètres par an
Mais sur des dizaines d'années
Mais sur des millions d'années
Et tout cela étant fortement sous-estimé
Moins d'eau potable, agriculture perdue
Volume plus grand
Avec de l'eau se réchauffant
Selon les zones de l'Europe et du monde
Mais déjà comme trois fois la Belgique
Et 170 fois plus vite de nos jours
Qu'en plusieurs millions d'années, le dérèglement climatique
De la cyclothymie thermique aux beaux atours
Le capitalisme ne se décarbone pas
Il faut l'éradiquer pour le mettre au pas !
 
Patrice Faubert ( 2024 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )
 

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Published on e-Stories.org on 05/03/2024.

 
 

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