Patrice Faubert
Décalage, tous lieux, tous temps, en otage
Tout est en décalage
Des temps, des lieux
Surtout au niveau, de la vie, des rencontres
L'on y perd souvent à ce jeu
Du trop tôt, du trop tard, du malencontre
Rarement
Concordance de temps ou de lieu
Ce pour, le sexe, l'amitié
Des ratés, à cause, toujours, du décalé
Trop tôt
Et cela n'a pas pu se faire
Trop tard
Quand cela aurait pu se faire
Comme si tout était fait pour cela
Idem pour le professionnel
Du sensuel, de l'émotionnel, du relationnel
Et autres sources du malentendu ou des querelles
Avec les distances kilométriques qui séparent
Avec les idées qui séparent
Avec tout ce que nous ignorons
Jamais, vraiment, nous nous rencontrons
Sauf quand directement nous le vivons
Du hobby de toute ignominie
Dans le monde une permanente barbarie
Partout, petites ou grandes tragédies
Ainsi
Jusqu'en 1958, trafic de crânes et d'oreilles
D'indigènes, la France et ses colonies !
Du Cameroun comme exemple, certes, c'est fini
Des têtes ou mains coupées pour terroriser
Belges et français en firent une spécialité
Palmes des horreurs pour se les partager
Mais, là, c'était l'Afrique
Comme une normalité de la trique
Mais chaque pays y eut une fabrique
D'autres contrées, pour y faire du fric
Et cela fut bien caché
Car beaucoup de pays eurent des colonies
Colonies qui se sont assimilées avec ou sans défi
Maints moments sans une échappatoire
Pour cela il n'y a aucune passoire
Des individus, sociétés, nations
D'une gigantesque inhibition de l'action
De tout un conclave en fausse exultation
Avec son décalage
Tous temps, tous lieux, en otage
Il y a dix ans
Cela aurait pu se concrétiser effectivement
Mais après dix ans
Plus aucune possibilité, tout étant devenu différent
Tous domaines, toutes choses, de l'effarant
Toutes les situations, toutes les relations
Gens, pays, lieux, différentes saisons
Et toujours trop tôt ou trop tard !
Il faut que le monde devienne laboritien
Dès la maternelle du Henri Laborit
Et plus aucune guerre ni aucun conflit
Du Bruno Dubuc, neurobiologiste, éthicien
De son excellent et fabuleux ouvrage
" Notre cerveau à tous les niveaux
Du Big Bang à la conscience sociale "
Avec aussi son site " Eloge de la suite " vrai sage
Et devenir oiseaux s'envolant de nos cages
Donc, trop tôt, trop tard
Ou bien, ni l'un, ni l'autre
Chaque moment comme unique présent
Oui dans ce trop tôt ou ce trop tard
Allez, l'on nous met dans des placards
Pour en sortir, c'est comme trop tard le soir
Et l'on peut s'interroger
Et si l'écologie n'était pas
La dernière solution, et l'on n'y pense pas
Pour justement, le capitalisme, le sauver ?
Dernière roue de secours
Avant l'inévitable, un général au secours !
Comme jadis certains vins français
Qui furent mélangés avec du vin algérien
Quand le coupage s'y faisait sien
Un peu comme le monde d'aujourd'hui
Il est difficile d'y retrouver ses petits
Et pas besoin d'aller voir un notaire
Tout ce que nous vivons
Tout ce que nous écrivons
Tout ce que nous pensons
Notre moi de l'intime conviction
Voilà le véritable et seul testamentaire
Car si en rien, je n'étais
Même pas bon à rien, ou l'étant
Même pas mauvais en tout, ou l'étant
Ce qui serait finalement assez flatteur
Quand toute l'organisation présente du monde
Est un véritable musée des horreurs
L'air lui-même, anxieux, poison lent, et toute sa faconde
Y participer le moins possible, seul vrai code d'honneur !
Patrice Faubert ( 2025 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )
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Published on e-Stories.org on 05/25/2025.