Patrice Faubert
Tempo dynamicien des énergies
J'eus
Ma période motarde
En passager, side-car, danger moutarde
Avec un tour de Bretagne
Taquinant la mort et sa castagne
Début des années 1970
Il fallait faire un peu d'intérim
Pour du chômage payé faire une rime
Ainsi des copains
Ainsi des copines
Pouvoir se rencontrer
Et des projets échafaudés
Avec les petites annonces de toute gratuité
Et sans rien de censuré
Avec le vrai journal Libération ou libé
Mais pas, vraiment, comme les gens du voyage
Qui ont, hier, aujourd'hui
Au niveau de l'espérance de vie
Quinze ans en moins de vie
Car vivant sur des sites bien pollués
Bruits extérieurs, difficile de les supporter
De plus, par les populations, souvent rejetés
Et la police pour les embêter
Comme un syndrome post-traumatique
Mais en fait, le monde est traumatique
Gens du voyage, Roms, ou pas
De toutes façons, l'on ne peut y échapper
Femmes, hommes, enfants, impossible de s'y dérober !
J'eus ma période corse
Compagne, entourage, comme du morse
Et au fond
Du ceci ou du cela
Je fus un champion du ratage
Occasions manquées, un esthète du naufrage
Mais dans chaque vie
Il était une fois
Comme de plusieurs vies
Puis
Comme une éponge qui efface tout
Loi de l'oubli, pour ne pas y devenir fou
Les dates y importent peu
Il ne s'y fait chafouin, vraiment, son feu
Mais
Du capital nous sommes les domestiques
Pas seulement les amérindiens, assimilés
Ou bien indiens du Canada, acculturés
Et eux, à l'électricité, torturés
Mis dans des réserves et surveillés
Et des blancs, souvent, séparés
Bref
Dès l'enfance, sédentarisés
Effacés, violentés, assassinés, christianisés
Endoctrinés, génocidés, formatés, dressés
Niés, hier ensauvagés, aujourd'hui autochtonisés
Finalement, pour toute l'humanité
Quand son vomi, il faut bien le manger
Et il revient vite le refoulé !
J'entends vos objurgations tonitruées
De mon ton peu patelin mais de véracité
De nos jours
Et pour faire, du concis et du court
Tout un monde poutinisé
Tout un monde trumpisé
Tout un monde macronisé
De la dictature sachant se remplacer
D'une ordure l'autre, pour bien se moquer
Tout le monde y est tétanisé, y est parqué
Poutinisation du monde
Trumpisation du monde
Macronisation du monde
Chinoisisation du monde
Nous en sommes les nouveaux indiens
Symboliquement, l'indien de quelqu'un
Métaphoriquement, l'indienne de quelqu'une
Tous et toutes dans son irradiation
Sous la pluie, sous le soleil, c'est notre cacheton
Pas comme les 1100 milliards d'euros
Depuis 1970, dégâts des espèces invasives
Moustiques surtout, mais toute généralité, abrasive
De toute la mémoire historique, si abusive
Ainsi
Notre-Dame de Paris fut mutée
En entrepôt des vins de la République
Pendant la révolution bourgeoise française
Comme quoi
C'est tout pouvoir qui fait foi
Faux un jour, vrai le lendemain
Et ainsi
Quelque part, je nais
Quantiquement, d'autres temps, je meurs
Avec d'autres moeurs
Et selon les déterminismes multiples, divers
Du système solaire au plurivers
Sachant tout agréger de poussière en poussière
Tout un dynamicien qui nous réverbère !
Patrice Faubert ( 2025 ) puète, peuète, pouète, paraphysicien ( http://patrice.faubert.over-blog.com/ )
All rights belong to its author. It was published on e-Stories.org by demand of Patrice Faubert.
Published on e-Stories.org on 09/10/2025.